Les cadets de l'aviation
par Richard Logan |
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Il est regrettable de constater que dans les premières années, on ne tenait aucun registre précis du nombre de cadets qui se joignaient aux rangs de l'ARC. Cependant, on a pu établir qu'en temps de guerre, sur une brève période, plus de 3000 cadets de l'aviation ont été reçus au sein de l'ARC, et qu'ensuite, plus d'une vingtaine d'entre eux ont été décorés pour leur bravoure. Ce sent des résultats dent on pouvait être fier et qui amenaient une preuve tangible de l'efficacité de l'entraînement des cadets de I'aviation.
En temps de pair, l'histoire du mouvement des cadets de l'aviation est peut-étre plus impressionnante qu'en temps de guerre. Ayant débuté vers la fin de 1944, le partenariat entre la Ligue et l'ARC a été à l'origine de la planification et de la mise en application d'une conversion des activités, d'un état de guerre à un état de pair, s'y appliquant avec la même vigueur que lorsqu'il s'attaquait à ses responsabilités en temps de guerre. En 1945, le défi le plus important qu'ait probablement rencontré le mouvement des cadets de l'aviation résidait dans le fait de trouver une incitation à la participation qui pourrait rivaliser avec I'intérêt que suscitait le désir d'être admis dans l'ARC en temps de guerre. On trouva une solution à ce problème en instaurant diverses récompenses visant a reconnaître la compétence de même que la loyauté envers les escadrons. Naturellement, immédiatement après la fin de la guerre, l'intérêt pour les activités associées an mouvement des cadets a diminué partout au pays. Beaucoup d'escadrons mis sur pied << pour l'instant >> ont été dissous, laissant le mouvement avec un effectif des plus diminué, soit priès de 11 000 cadets répartis dans 155 escadrons. En 1946, pour la période d'après-guerre, le gouvernement a convenu d'un effectif maximal de 15 000 cadets pour l'ensemble du Canada. Au même moment, la Ligue et l'ARC instituaient un nouveau programme destiné aux cadets de l'aviation et propre au contexte de pair; ce programme combinait une formation de pilote d'avion et un entraînement au civisme. Au début de l'année 1949, le mouvement s'est étendu jusqu' à la nouvelle province de Terre-Neuve, où six escadrons en activité, tous soutenus par des comités civils fort influents, sent entrés en fonction seulement quelques semaines après la Confédération. Un an plus tard, le gouvernement reconnaissait le besoin d'augmenter l'effectif et faisait passer le maximum établi à 22 500 cadets. En 1951, alors que la Ligue s'apprêtait à fêter son dixième anniversaire, on pouvait déjà faire état des nombreux services qu'elle avait rendus au pays. Au Canada, quelque 65 000 garçons avaient porté l'uniforme des cadets de l'aviation et participé à leur programme d'entraînement. Maintenant, 48 années plus tard, le nombre de cadets de l'aviation dépasse le million et on compte 444 escadrons en activité. |
L'affermissement du caractère était l'aspect de l'entraînement des cadets
de l'aviation qui plaisait plus particulièrement aux jeunes leaders de ce pays. |
Au cours des premières années d'existence des cadets de l'aviation, l'ARC assurait le fonctionnement d'un nombre impressionnant de bases disséminées à travers le pays, et il ne manquait pas de petits avions, particulièrement d'appareils comme l'Expeditor ou le Dakota, qui se prêtent bien à des exercices permettant aux cadets de se familiariser avec la technique de vol. Quoi qu'il en soit, avec l'avènement au Canada de l'unification des services, suite à la fermeture de nombreuses bases aériennes et la fusion de certaines autres, et face à la tendance qui favorise les gros avions à long rayon d'action, la situation a complètement changé. Au milieu des années 1960, il tait devenu évident que les cadets de l'aviation ne se voyaient simplement pas offrir suffisamment d'occasions d'expérimenter la sensation que procure le fait de voler. Placée devant la difficulté de maintenir l'intérêt des cadets, la Ligue des cadets de l'air a décidé de << remettre l'air dans les cadets de l'air >>.![]() Au cours de l'été 1965, les membres de la Ligue de l'ouest canadien ont lancé un programme expérimental de planeur conjointement avec la colonie de vacances des cadets de l'aviation située à Penhold, en Alberta. Suite à ces modestes débuts, le Programme de planeur s'est développé en un projet majeur et est arrivé au point où les cadets de l'aviation effectuent plus de 65 000 vols et se voient octroyer 320 licences de pilote de planeur annuellement. Au début, pendant quelques années, des clubs de vol-à-voile provenant de diverses régions du pays prêtaient ou louaient des planeurs à la Ligue, de même qu'ils fournissaient des pilotes et des instructeurs pour lui venir en aide. L'ARC participait à cet effort en dépêchant du personnel et de I'équipement de soutien, incluant deux avions-remorques L-19. Toutefois, en 1967, la Ligue a démarré un projet visant à se procurer des planeurs; son but était de constituer une flotte de planeurs pouvant servir non seulement dans le cadre des camps d'été, mais également durant les saisons de vol printanière et automnale. Vers la fin de 1972, les Programmes de pilotage motorisé et de planeur des cadets de I'aviation ont reçu un énorme coup de fouet lorsque la Ligue a obtenu l'autorisation d'acheter le surplus d'appareils L-19 cédés par le ministère, de la Défense à très petit, prlx. Certains de ces appareils, obtenus par l'intermédiaire du Les Biens de la Cournne, continuent de jouer un rôle efficace aux côtés des divers autres avions qui composent la flotte de la Ligue. La Ligue des cadets de l'aviation a le plus vaste programme de planeur au monde, et elle possiède désormais plus de 50 planeurs et 28 avions-remorques dont l'entretien est assuré par l'armée de l'air et qui profitent au programme d'entrainement des cadets, |
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Aprés plusieurs années de participation << non officielle >> aux << vols de cadettes >> réalisés dans le cadre des opérations d'escadrons, les filles ont reçu l'autorisation du Parlement de participer de façon officielle au mouvement des cadets de l'aviation. Maintenant que nous célébrons le 75e anniversaire de l'ARC et nos 58 années de partenariat avec l'armée de l'air canadienne et que nous attendons avec impatience l'arrivée du nouveau millénaire, il nous paraît évident que les fondateurs du mouvement des cadets de l'aviation ne se rendaient pas compte de l'excellence de leur projet lorsqu'ils ont réuni les aspects militaires et civils; l'association de ces ressources pour former un partenariat efficace constitue le réel secret derrière le succès de ce mouvement canadien. La philosophie est simple: malgré la vocation principalement militaire de ce mouvement, les partenaires tirent tous deux beaucoup de fierté du fait que les membres des cadets, tant les jeunes que les adultes, s'enrôlent de façon tout à fait volontaire, et aussi du fait que I'armée de l'air apporte son soutien à ce programme pour les mêmes raisons que le font les civils volontaires, soit pour son efficacité à fournir un entraînement civil qui soit bénéfique à la jeunesse canadienne. D'un côté comme de l'autre, les partenaires croient que le programme des cadets de l'aviation dolt conserver le plus possible son caractère moderne et progressif, particulièrement en regard des attitudes changeantes des jeunes d'aujourd'hui. Néanmoins, ils croient également qu'il y a une place dans notre société pour un programme de formation de pilotes d'avions qui ne soit pas trop permissif et qui requière, de la part des participants, une certaine uniformité dans l'habillement, l'apparence et le comportement, de même qu'il exige de nos jeunes gens qu'ils acceptent I'entière responsabilité pour les actes qu'ils posent. De plus, les partenaires ont foi en la possibilité, pour chacun des cadets de l'aviation, d'étre éligible aux récompenses les plus attrayantes que le programme puisse offrir; ils croient aussi qu'il n'y a qu'une seule et unique façon pour un cadet de mériter ces récompenses: par le travail. Chez les cadets de l'aviation, aucune récompense ni aucune bourse ne s'achète; ii faut les mériter en s'impliquant activement au sein de son escadron et en se conformant à certains crititères préétablis. Bien qu'on n'exige de la part des cadets de l'aviation aucun frais d'admission ni aucune cotisation pour devenir membre de l'organisation, on s'attend à ce qu'ils participent tous aux activités de levées de fonds ainsi qu'aux divers projets de financement entrepris par la Ligue des cadets de l'air. On peut difficilement croire que sans cette participation active des cadets, l'organisation serait en mesure de poursuivre sa mission. |
Pour de plus amples informations, communiquez avec : Directeur général La Ligue des cadets de l'air du Canada 313, rue Rideau Ottawa, (Ontario) KIN 5Y4 Téléphone : (613) 991-4351 Télécopieur : (613) 991-4347 Courriel : Stephen J. Clark Reproduit avec la permission de : Airforce Le magazine du patrimoine de l'armée de l'air canadienne Volume 22, no 3, automne 1998 http://www.airforce.ca En 1998, le message adressé aux jeunes était : << Prenez votre envol avec nous ! >> La mission que s'est fixée le mouvement des cadets de l'Aviation est d'être reconnu, parmi les organismes qui s'occupent du développement des jeunes, comme étant l'organisation la plus influente, la plus novatrice et la plus experte. |